Selon les chiffres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur le continent africain, au jeudi 8 juillet 2021, le Gabon est « probablement » le pays le moins touché en Afrique centrale. Seules la République centrafricaine et la Guinée équatoriale font officiellement mieux. Toutefois, les experts onusiens doutent de la véracité des chiffres dans ces pays qui ne brillent pas leur transparence en matière de statistiques.
Depuis le boom début 2020 de la pandémie de Covid-19, le Gabon a été plébiscité à de nombreuses reprises par les institutions internationales (ONU, OMS, BAD…) pour l’efficacité de sa riposte contre la Covid-19.
A juste titre, comme le montre les chiffres publiées jeudi 8 juillet par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la région africaine.
Avec 161 décès seulement depuis le début de la pandémie en mars 2020, le Gabon se classe officiellement second en Afrique centrale des pays dont le taux de mortalité dû au Covid-19 est le plus faible dans la sous-région de l’Afrique centrale.
Seule la Centrafrique fait mieux avec 98 morts à ce jour. Reste que les experts de l’OMS doutent de la fiabilité des chiffres officielles dans cet « Etat failli » où le système de santé est « dysfonctionnel ».
Idem avec la Guinée équatoriale qui n’a déclaré que 122 morts pour l’instant. Mais l’opacité sur les statistiques laissent ici aussi « planer le doute sur la réalité des chiffres avancés », relèvent les experts.
De l’autre côté du spectre, avec 1 324 décès, le Cameroun est le pays le plus touché en Afrique centrale. Suivent la RDC (967 décès), le Tchad (174) et le Congo (167).
« Seuls le Cameroun et le Gabon sont dotés d’instruments de mesures efficaces qui permettent de générer des statistiques fiables », insiste l’OMS dans son rapport. De ce fait, fait-elle observer, « le Gabon est probablement le pays d’Afrique centrale où le taux de mortalité dû à la Covid-19 est le plus faible ».
Au 8 juillet 2021, l’Afrique centrale comptait au total 3 015 personnes décédées du Covid-19. Un chiffre qui pourrait augmenter sous l’effet de la propagation des nouveaux variants.