Invité vendredi 19 novembre matin du « Da Fresh Morning » sur Urban FM, le porte-parole de la Présidence de la République a dressé de façon très concrète et précise, le bilan de la longue tournée diplomatique du président Ali Bongo Ondimba. Il est revenu sur la soi-disant « manifestation » de la « résistance » à « l’hôtel du président » gabonais à Paris. Il est en réalité question de six personnes qui, le temps de faire une très courte vidéo destinée aux réseaux sociaux, se sont présentées dans un hôtel qui n’était pas celui dans lequel se trouvait le chef de l’Etat (sic !) et dont elles ont été conduites au bout de 30 secondes. Il s’agissait en fait d’une énième « gesticulation ». Nous vous livrons les explications de Jessye Ella Ekogha.
« Si je sourie, c’est parce que certains médias rapportent que ces gens auraient fait un ‘mouvement’ dans ‘l’hotêl du président’. Le problème, c’est que nous n’étions pas dans cet hôtel-là.
Il s’agit en réalité de six personnes qui vont dans un hôtel de la Place à Paris et qui vont scander des slogans hostiles alors que les personnes qu’elles visent ne s’y trouvent pas.
En réalité, ce n’est pas l’image du président qui est atteinte. C’est l’image du pays.
Tout le monde peut avoir des revendications. Encore faut-il s’asseoir autour d’une table et discuter. Chaque semaine, le président de la République parle avec des personnes qui ne sont pas du même bord politique que lui. Il y a au gouvernement des ministres issus des rangs de l’opposition.
Ces personnes-là, quand elle vont à l’ambassade, elles sont reçues comme tout le monde, elles récupèrent leur papier comme tout le monde. Parce que c’est leur droit et qu’elles ont un comportement adéquat. Elles ne rencontrent aucun blocage.
Ceci dit, il y a une façon de manifester, d’interpeller les personnes. Si j’arrive chez quelqu’un et que mon premier réflexe est de l’insulter, je ne pense pas que la discussion soit possible.
Des quelques vidéos qui ont circulé sur les réseaux sociaux et qui m’ont été envoyée, à part nous servir à nouveau l’histoire abracadabrantesque du sosie en disant qu’il y a un complot planétaire avec les cinq dirigeants de certaines des plus grandes puissances mondiales que le président gabonais a rencontré tout au long de sa tournée qui seraient d’accord pour dire qu’en réalité il ne s’agit pas du président de la République ou que, finalement, c’est bien lui mais qu’il ne serait pas en capacité intellectuel de gérer le pays alors qu’il a des têtes à têtes avec eux, qu’il discute de la mise en oeuvre de programmes bilatéraux, alors qu’il est sollicité en tant que représentant d’un Etat futur membre du Conseil de sécurité de l’ONU pour des questions de paix sur le continent, etc. A un moment donné, il faut être sérieux.
Ces gens ont le droit de penser et dire que le pays n’est pas géré de façon optimale. Maintenant, leur façon de s’exprimer n’est probablement pas la bonne. La discussion, ce n’est pas l’insulte et l’invective. »
A l’évidence, ces quelques personnes ne donnent ni une bonne image d’eux-mêmes, ni de leur cause qui s’en trouve desservie.