Ce jeudi 17 février, s’est ouvert le Sommet entre l’Union européenne et l’Union africaine qui se déroule sur deux jours à Bruxelles. Le président gabonais Ali Bongo Ondimba y participe. Il en est d’ailleurs l’un des acteurs les plus attendus. Notre rédaction vous dit pourquoi.
« Le Gabon est un acteur majeur dans la lutte contre le réchauffement climatique. Or, le climat tient le haut de l’agenda diplomatique depuis plusieurs années », confie un diplomate bruxellois.
Le Gabon est recouvert, sur près de 88 % de son territoire, par l’épaisse forêt équatoriale qui constitue l’un des deux poumons verts de la planète. Le pays est celui qui, en Afrique centrale, fait le plus d’efforts pour protéger ce précieux tissu forestier qui lui permet d’être carbone négatif, c’est-à-dire d’émettre moins de CO2 qu’il n’en émet.
Mais depuis peu, le Gabon a un autre atout majeur. Il siège au Conseil de sécurité de l’ONU pour les deux années à venir (jusqu’à fin 2023). Résultat : au Palais Rénovation, siège de la Présidence gabonaise, c’est un défilé permanent de personnalités et de diplomates. Au lendemain du coup d’Etat au Burkina Faso condamné par la CEDEAO, le président ivoirien Alassane Ouattara s’était empressé de se rendre à Libreville pour s’entretenir avec son homologue. Début février, c’est une délégation de députés français, conduite par la présidente de la Commission de la Défense de l’Assemblée nationale française, Françoise Dumas, qui s’est rendue dans la capitale gabonaise.
Enfin, Ali Bongo Ondimba, en raison de son expérience et de son caractère empathique, s’est constitué au fil du temps à l’international plus qu’un réseau d’influence, une véritable galaxie de relations amicales (le Roi Mohammed VI, Emmanuel Macron, Tony Blair, Gagan Gupta, etc.), dont profite à plein le Gabon