Le chef de l’Etat gabonais a administré le 18ème sommet de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale, le dernier en tant que président en exercice au terme de cinq années de mandat bien remplies. Il aura réussi l’exploit de mener à bon port la grande réforme institutionnelle de cette organisation, accalminée durant deux décennies.
Un tonnerre d’applaudissements
C’est l’ovation qui a été faite à Ali Bongo Ondimba à l’issue de son discours prononcé lors du 18ème sommet ordinaire de la CEEAC, son dernier en tant que président en exercice.
Pour l’occasion, cinq chefs d’Etat ont effectué le déplacement ; quatre autres se sont faits représentés à haut-niveau
« Ali Bongo Ondimba est sans doute le dirigeant qui aura le plus fortement marqué l’Histoire de la CEEAC », a attesté le président burundais, Évariste Ndayishimiye, pour qui s’était la première venue parmi ses pairs d’Afrique centrale.
« C’est avec le sentiment du devoir accompli que je transmets le témoin », a déclaré le numéro un gabonais.
Il faut souligner au passage que celui-ci a réussi l’exploit de mener à bon port l’importante réforme institutionnelle, accalminée depuis près de deux décennies. Cette réforme, adoptée en décembre dernier et qui a commencé à entrer en vigueur cette année, modifie profondément l’architecture institutionnelle de l’organisation sous-régionale, favorable à davantage d’intégration, notamment sur le plan économique. Une nécessité pour bénéficier de la fameuse taille critique et de l’effet d’échelle tant recherché par les investisseurs.
A la tête de la CEEAC, Ali Bongo Ondimba a cédé la main à son homologue congolais, Denis Sassou Nguesso, auquel il a souhaité « plein succès ». Cependant, il ne compte pas lever le pied sur le plan diplomatique. Le chef de l’Etat gabonais va surtout commencé à apprêter très de façon active la prochaine COP, qui marquera le grand retour des Etats-Unis dans les accords de Paris. C’est en effet le Gabon, l’un des moteurs du continent en matière de défense de l’environnement, qui a été choisi afin de diriger le groupe des négociateurs africains.