C’est dans un article parsemé de malhonnêteté intellectuelle, que le journaliste français Fabrice Arfi, s’est fendu d’une énième charge commandée contre les autorités gabonaises au sujet de l’affaire des « Biens mal acquis », avec pour but d’associer le nom du Président actuel du Gabon à une affaire pour laquelle plusieurs décennies d’investigations en France ne l’ont jamais directement lié.
Après son rendu le 7 février dernier, le juge Dominique Blanc dans sa décision de refuser la constitution de partie civile dans l’affaire des « Biens mal acquis » semble avoir été transmise au journal Mediapart avant les autorités gabonaises dont certaines ont découvert le contenu de la décision en parcourant la longue satire de Mediapart.
Une « justice spectacle » dont les milieux français sont friands dès que l’affaire porte sur un des pays de l’ancien pré-carré colonial. Orné de la photo du Président du Gabon, l’article de Fabrice Arfi est une chimère que les lecteurs gabonais liront pour le « kongossa » et les lecteurs français en aucun cas, vu qu’il est loin de leurs préoccupations actuelles à quelques mois de la réélection d’Emmanuel Macron.
Dans une manière de faire, propre au « style Médiapart », l’auteur de ce torchon nous sert du « déjà vu » au sujet la fortune d’Omar Bongo qui « n’aurait rien à avoir avec son traitement de Président de la République ». A croire que les journalistes et juges français en savent un rayon sur le « traitement » des Présidents Africains, avant que l’auteur nous emmène dans les chemins tortueux de l’affaire ELF.
Définitivement jugée en France et faisant l’objet d’une Omerta au plus haut niveau, elle est exclusivement utilisée pour salir l’image de certains dirigeants africains, mais jamais pour interroger sur le rôle de l’Etat français dans les nombreuses déstabilisations imputées à ELF durant cette période notamment dans le cas de la guerre du Biafra.
Voilà encore une raison supplémentaire, pour les autorités gabonaises de rester sur leurs positions et de se constituer partie civile dans cette affaire, voire même d’ouvrir un volet gabonais de cette affaire au Gabon : personne n’est dupe pour croire qu’à l’époque d’ELF AQUITAINE, le Gabon était suffisamment indépendant pour discuter les décisions d’une entreprise françaises qui avaient ses entrées à l’Elysée.
Cet article de Mediapart est un mélange de fausses certitudes et vérités judiciaires qui n’ont qu’un but, celui de refuser à l’Etat gabonais sa demande de constitution de partie civile pour un crime dénoncé en premier par la justice française. Un hyper-cynisme judiciaire de la France qui reconnaît un crime, sans victimes.
De fait, il n’y a mieux placé que l’Etat gabonais pour se prévaloir du statut de victime dans une affaire de détournement de Fonds publics Gabonais ? Une question à la réponse évidente sauf quand une des parties ne veut pas respecter ses obligations notamment la loi d’août 2021 qui consacre le retour en Afrique des « Biens mal acquis » surtout ceux détenus par la France aux lendemains des indépendances.
L’hyper-médiatisation de la décision du juge Dominique Blanc n’a pour objectif que celui de dissimuler l’incohérence d’une décision très injuste, voire outrageante envers les autorités d’un pays ami, afin de s’éviter d’éventuelles poursuites.
Mediapart rappelle que toutes les personnes mises en examen (des privés français NDLR) dans le cadre de cette affaire sont présumées innocentes.