Le président de la COP 26 s’est rendu ce weekend à Libreville, sa seule étape, sur le chemin devant le mener à Addis Abeba, la capitale éthiopienne où se tiendra dans quelques jours le sommet ordinaire de l’Union africaine.
Ayok Sharma s’est amplement entretenu avec le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba.
Il a ensuite visité, en compagnie du ministre de l’Environnement, Lee White, la Zone économique spéciale de Nkok et son cluster bois considéré comme une référence mondiale en matière de production durable.
« Inspiré de voir les mesures que le Gabon prend pour s’attaquer aux changements climatiques et prendre en considération les priorités pour la COP 26″, a posté sur son compte Twitter Alok Sharma, avant d’ajouter : « Au plaisir de poursuivre la collaboration sur la route de Glasgow ».
C’est dans une vidéo mise également en ligne sur son compte Twitter, qu’on peut entendre les commentaires suivants : « Le Gabon réalise d’énormes enjambées (progrès, NDLR) dans la façon de gérer ses forêts. Dans le même temps, il développe une industrie de transformation productive et soutenable. Le Gabon est en train de montrer la voie dans la région pour sa façon de construire une forme de résilience et d’intensifier la lutte contre les changements climatiques. »
« C’est pratiquement la première fois que nous assistons à cela en Afrique »
« Le président Sharma a été bluffé par les avancées réalisées par le Gabon en matière de gestion durable de ses ressources, en particulier dans le secteur du bois. Le pays a une vraie volonté de transformer son modèle économique pour le rendre plus soutenable. C’est un pari payant à terme (…) La recherche d’équilibre, en particulier, entre développement économique et préservation de la forêt est impressionnant. C’est quasiment la première fois que nous voyons ça en Afrique. Ça nous donne beaucoup d’espoir pour la suite « , a expliqué un membre de la délégation venue du Royaume-Uni, présent lors de l’entretien samedi entre Alok Sharma et le président gabonais.
En Afrique, le Gabon, dont le territoire est recouvert à 85 % par la forêt équatoriale, est vu comme le pays plus engagé dans la défense de l’environnement et la lutte contre les changements climatiques. Diplomatiquement, le sujet est de longue date porté au plus haut niveau par le chef de l’Etat lui-même, Ali Bongo Ondimba, qui a tenu des années durant le Comité des chefs d’Etat et de gouvernement sur les changements climatiques (CAHOSCC).
Lors de la précédente COP qui s’est tenue à Madrid en décembre 2019, le Gabon a été désigné chef de file du groupe des négociateurs africains dans la perspective de la suivante, la COP 26, qui se tiendra en novembre prochain à Glasgow en Ecosse.