Fruit de concertations débutées en 2015, le projet de réforme du Code du travail a été entériné en conseil des ministres vendredi 19 février. L’attente est désormais du côté du Parlement pour le vote.
C’est au terme d’une large concertation débutée en 2015 avec les partenaires sociaux et le Bureau international du travail (BIT), qu’un consensus général s’est dégagé autour du projet de réforme du Code du travail en République gabonaise.
Ce dernier vient d’être entériné en conseil des ministres vendredi 19 février. Le projet de loi sera très prochainement remis au Parlement pour adoption.
En somme, 400 articles ont été amendés ou complétés. Les principales avancées résident dans la consolidation des principes de protection des droits des travailleurs ; la lutte contre les discriminations et la suppression les inégalités hommes-femmes ; l’ouverture du marché du travail formel à de nouvelles catégories de travail ; la codification du télétravail ; la création des contrats flexibles pour garantir l’employabilité des jeunes ; la simplification des procédures d’autorisation de travail pour les grands chantiers.
Le nouveau Code donne également la garantie du dialogue social en entreprise ; la fixation des critères de représentativité des organisations syndicales et les modalités des élections professionnelles ; la codification de l’exécution du service minimum obligatoire ; l’amélioration des modalités de règlement des conflits, de l’exercice du droit de grève et de l’exécution du service minimum obligatoire ; le renforcement de l’apprentissage qui rapproche le monde de la formation professionnelle à celui de l’emploi et favorise l’insertion et la reconversion professionnelle.
In fine, d’après la ministre du Travail, Madeleine Berre, ce nouveau Code du Travail a vocation à être « un véritable outil de compétitivité et de flexibilité protégeant les droits des travailleurs et garantissant la croissance des emplois, et singulièrement l’employabilité des jeunes ».