Jeudi, le gouvernement a annoncé que l’état d’urgence sanitaire en vigueur au Maroc depuis la moitié du mois de mars a été à nouveau prorogé d’un mois pour enrayer la pandémie de coronavirus dans le royaume. « Le Conseil de gouvernement, réuni jeudi (4 février) à Rabat, a décidé de prolonger l’état d’urgence sanitaire sur tout le territoire national jusqu’au 10 mars, et ce dans le cadre des efforts de lutte contre la propagation de la pandémie », informe l’agence MAP.
La campagne nationale de vaccination impulsée fin janvier a déjà profité à plus de 300.000 personnes, selon le ministère de la Santé. Le but affiché est de vacciner, de façon gratuite et progressive, approximativement 25 des 35 millions d’habitants.
Le royaume a ainsi penché pour les vaccins britannique Astrazeneca et chinois Sinopharm, misant sur la vaccination pour un retour graduel à une vie normale.
Les autorités marocaines ont aussi prorogé mardi, de deux semaines et jusqu’au 16 février, le couvre-feu nocturne dicté fin décembre dans tout le pays pour accompagner différentes mesures restrictives prises dans différentes localités.
La pandémie recule au Maroc avec en moyenne 800 cas par jour. Le pays a dénombré depuis la moitié du mois de mars un total de 473.000 cas de contamination, dont 8323 décès.
Le gouvernement a également adopté jeudi un projet de décret portant sur la création du Fonds Mohammed VI pour l’investissement, levier d’un plan de relance économique, doté d’un budget initial aux alentours 1,3 milliard d’euros.
La crise sanitaire a eu un impact fâcheux sur l’économie du pays, qui s’est contractée de 6,3 % en 2020, selon la Banque centrale marocaine. Le taux de chômage a bondi à 11,9 % en 2020, contre 9,2 % l’année précédente, en raison de la crise sanitaire et de la sécheresse.
(Avec AFP)