Ce lundi 17 janvier, le président ivoirien s’est rendu à Libreville, non seulement pour évoquer les questions bilatérales, mais également pour discuter du dossier malien.
Outre les traditionnelles questions bilatérales, la situation au Mali a été au coeur des échanges entre Ali Bongo Ondimba et Alassane Ouattara dont la venue à Libreville intervient alors que la CEDEAO a pris il y a une semaine des sanctions très dure (embargo, etc.) contre la junte malienne au pouvoir qui refuse toujours de publier un calendrier resserré pour la tenue d’élections permettant le retour à l’ordre constitutionnel et au lendemain du décès de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta.
« Son Excellence le président Ouattara souhaite recueillir les conseils de son homologue, le président Ali Bongo Ondimba », a expliqué en off l’un des conseillers diplomatiques du chef de l’Etat ivoirien.
Pour cet expert des questions de sécurité en Afrique, « si Alassane Ouattara (s’est rendu) aujourd’hui à Libreville pour y parler essentiellement du Mali, c’est parce qu’Ali Bongo (Ondimba) dispose d’une grande expérience sur les questions de défense (il a été pendant dix ans ministre de la Défense avant d’être élu président en 2009, NDLR), mais c’est aussi parce que le Gabon siège actuellement et pour deux ans au sein du Conseil de sécurité des Nations Unis, ce qui lui donne un poids diplomatique supplémentaire. »
Dans son tweet diffusé après l’entretien, le président gabonais écrit notamment que « le Gabon et la Cote d’Ivoire sont déterminés à renforcer leurs relations bilatérales et à unir leurs forces diplomatiques pour assurer, partout où c’est nécessaire en Afrique, la paix et la stabilité ». Une manière très élusive d’évoquer le dossier malien sans y faire référence explicitement.
Selon plusieurs sources proches du dossier, sur le Mali, le Gabon et la Côte d’Ivoire sont sur la même « longueur d’onde ».