Comme annoncé par le porte-parole de la présidence, Jessye Ella Ekogha, le président Centrafricain Faustin-Archange Toudéra est arrivé hier à Libreville pour s’entretenir avec son homologue Ali Bongo Ondimba. Cette séance de travail était la belle occasion pour évoquer la décision très contrastée de l’ONU de retirer les troupes gabonaises de la RCA, pour des allégations d’agression sexuelle sans fondement.
Cette venue du président centrafricain dans la capitale gabonaise, intervient juste trois semaines après le mystérieux retrait du contingent gabonais de la Minusca, sur décision de l’ONU sur la base d’allégations d’agression sexuelle qui se sont révélées totalement infondées : une décision incomprise autant à Libreville qu’à Bangui.
De nombreux points ont été évoqués durant l’audience entre le numéro un gabonais et son homologue centrafricain, notamment le renvoi par l’ONU des troupes gabonaises de Bangui.
En effet, l’Organisation des Nations Unies a pris la décision unilatérale de renvoyer le contingent gabonais de la Minusca sans en avoir informé le gouvernement dudit pays, suscitant ainsi un chapelet d’interrogations et d’indignations au sein des autorités centrafricaines. L’ONU a donc pris cette décision de son propre chef. Elle n’a jamais cherché à informer les autorités de la Centrafrique de cette décision.
Dans ce sens, le premier ministre malien Dr Choguel Kokalla Maïga avait fustigé la décision de la France quant au retrait de Barkhane du Mali, en ces termes : « la France nous a abandonné en plein vol. Alors que les deux pays sont liés par un accord de défense. Toute chose qui devrait obliger, que les raisons de ce départ brusque soient discutées d’abord entre les partenaires. »
En sus, depuis le départ des troupes gabonaises de la RCA, le pays est confronté à une insécurité criante. Il subit de nombreuses attaques sans relâche au quotidien. Le plus surprenant dans cette affaire d’accusations des faits présumés de viols et d’agression sexuelle, est qu’il n’y a eu aucune plainte au sein des entités centrafricaines en ce jour (aucune victime, aucun élément).
Comme tout état souverain, la RCA exige son implication dans l’enquête de l’ONU, vu que ladite organisation ne peut pas mener seule une investigation qui implique directement le pays.
Rappelons toutefois, que Monsieur Touadéra confirme en ce jour, qu’il n’y a aucune victime, aucune preuve matérielle qui pourrait corroborer les accusations portées par l’ONU, car si c’était le cas, pour un problème qui touche directement un état, de surcroit un état frère comme le Gabon, il serait le premier informé au risque de frôler un incident diplomatique.