Comme chaque 31 décembre depuis 2009, le président gabonais s’est plié ce vendredi 31 décembre 2021 au rituel des vœux à la Nation. Dans un discours d’une trentaine de minutes et faisant preuve d’une aisance oratoire, Ali Bongo Ondimba s’est montré très offensif. Le chef de l’Etat a saisi cette occasion pour dénoncer ceux qui, récemment, ont ressuscité les « vieux démons du tribalisme », à l’instar de l’ancien premier ministre Paul Biyoghe Mba, qui s’en est pris mi-décembre à l’Assemblée nationale aux Nzebis ou encore, fin octobre, du président du Rassemblement des Gaulois, Max Anicet Koumba, qui avait tenu des propos « antirépublicains » visant particulièrement l’ethnie Fang. Au moins, ce dernier s’est excusé, ce que n’a pas fait pour l’heure M. Biyoghe Mba. Notre rédaction vous livre leVerbatim.
« Mais il y a pire encore (que les anti-vaccins et les syndicats régulièrement en grève que le Président de la République a indexé un peu plus tôt, NDLR). Les cassandres qui, en mal d’inspiration et à la recherche d’une existence publique, n’ont rien trouvé de mieux que de ressusciter les vieux démons du tribalisme. L’Histoire nous apprend au quotidien que le résultat de tels agissements conduit à la désolation, aux crises et aux tensions fratricides.
Le Gabon est un pays divers et uni. L’Union est l’une des trois composantes de notre devise. Or, des apprentis sorciers insufflent aux oreilles de nos compatriotes le poison de la division. Ils montent telle communauté contre telle autre. Telle ethnie contre telle autre. Telle province contre telle autre. Je mets en garde ces apprentis sorciers qui distillent la haine. Je serai intraitable avec eux. Moi Président, le Gabon restera un et indivisible. Tous les Gabonais et toutes les Gabonaises sont frères et sœurs. Et ils le resteront. Je voudrais le répéter ici et avec force, « nous n’avons pas de pays de rechange » ! »