Ce vendredi 17 mars, a pris fin la 15e conférence ordinaire des chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEMAC) à Yaoundé au Cameroun.
De nombreux dossiers étaient au menu des discussions de cette première réunion de la CEMAC en présentiel depuis le début de la pandémie de Covid-19, dont la monnaie du franc CFA.
Pour l’heure, aucune décision n’a été prise concernant son éventuelle évolution (changement de nom, parité avec un panier de monnaies internationales élargi au-delà de l’euro, etc.). Les discussions se poursuivront au niveau des ministres des Finances de la communauté.
Pour ce qui est des conséquences économiques de la guerre en Ukraine, les chefs d’État ont salué les mesures « exceptionnelles » prises par les États membres de la CEMAC qui ont permis d’atténuer l’impact de cette crise. Ils ont réitéré par ailleurs « l’importance de poursuivre le plan de relance économique post Covid-19 ».
Présents à ce sommet, les chefs d’Etat ont également félicité le président au Tchad pour la « qualité de la conduite de la transition » et ont « encouragé Mahamat Idriss Déby à poursuivre la mise en œuvre du processus jusqu’à son terme ».
Si le sommet s’est refermé sans que l’on connaisse le nom du successeur du Gabonais Daniel Ona Ondo à la présidence de la Commission de la CEMAC, en revanche, la passation de pouvoir à la tête de la Conférence des chefs d’État de l’institution s’est faite entre le président camerounais, Paul Biya, et son homologue centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, selon le principe de la présidence tournante.
C’est donc à Bangui, la capitale centrafricaine, que se tiendra la 16ème et prochaine session ordinaire de la Conférence des chefs d’États de la CEMAC.
Le chef de l’Etat gabonais devrait, sauf imprévu, y participer. Très actif l’année dernière sur la scène internationale avec des participations aux plus grands événements planétaires (COP 27, AG de l’ONU, Sommet Etats-Unis – Afrique, Sommet Europe – Afrique, etc.), Ali Bongo Ondimba l’est de plus en plus – aussi – depuis quelques mois sur la scène continentale.
Désormais, c’est le président Ali Bongo Ondimba qui se déplace dans le cadre de visite bilatérale (comme récemment au Togo, en Guinée équatoriale…) ou dans le cadre de sommets sous-régionaux (Sommet de la CEEAC en RDC le 25 février, de la CEMAC au Cameroun le 17 mars…), et non son premier ministre.
A Kinshasa il y a trois semaines, le numéro un gabonais a été porté à la tête de la CEEAC, une institution qu’il connait parfaitement pour l’avoir présidée de 2016 à 2020. D’ailleurs, c’est lui qui a été l’architecte de la grande réforme institutionnelle de cette organisation sous-régionale adoptée fin 2020.