L’épreuve de force continue entre Michel Menga et Alexandre Barro Chambrier qui, avait quitté le RHM présidé par le premier, pour fonder le RPM en 2019. En octobre 2018, sept députés ont été élus sous l’étiquette du RHM et étaient restés fidèles à Barro Chambrier. Aujourd’hui, lesdits députés sont menacés de perdre leur mandat.
En effet, dans les semaines à venir les six députés restés fidèles à Alexandre Barro Chambrier devront faire un choix difficile. Rester fidèles à leur leader ou perdre leur écharpe de député.
Leur ex-camarade, Serge Maurice Mabiala, lui, n’a pas hésité. Tout début janvier, il a officialisé son retour au sein du Rassemblement héritage et modernité (RHM), le parti dirigé par le ministre de la Culture et des Arts, Michel Menga.
C’est suite à un accrochage avec ce dernier qu’Alexandre Barro Chambrier avait choisi, de fonder sa propre formation en avril 2019, le Rassemblement pour la modernité (RPM), emmenant avec lui sept députés (qui ne sont plus que six aujourd’hui).
Le souci est que la Constitution gabonaise prohibe la « transhumance politique », cela signifie le changement de parti en cours de mandat. Les contrevenants s’exposent à une redoutable sanction : la perte de leur mandat.
Ainsi c’est ce qui pourrait arriver aux six députés RPM restés fidèles à Barro Chambrier. En octobre 2018, ils avaient en effet été élu sous l’étiquette du RHM, parti présidé par Michel Menga. Le 3 janvier dernier, le ministre de la Culture a été parfaitement précis sur ce point : tout député élu sous la bannière du RHM qui ne regagnerait pas les rangs du parti se verront exclus de celui-ci et perdront automatiquement leur écharpe de député.
Grand désavantage dans la course à la candidature à la présidentielle
Une telle situation est un coup très dur pour Alexandre Barro Chambrier. En effet, ce dernier vise le statut convoité de candidat de l’opposition lors de la prochaine présidentielle de 2023. Pour se faire, il doit mettre hors course des vieux barons, à l’instar de Jean Ping (79 ans) qui n’a toujours pas renoncé, Guy Nzouba-Ndama (74 ans) qui estime que c’est maintenant à son tour d’être candidat.
Dans ce sillon, s’ajoute les jeunes loups affamés, réunis au sein du collectif Appel à agir, comme Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, Anges Kevin Nzigou qui pensent que la candidature de Ping, Nzouba-Ndama ou Chambrier, plomberait toute chance dserait un total gâchis pour l’opposition de faire bonne figure à l’occasion de ce scrutin.