Résolument engagées dans la lutte pour l’égalité « Femme-Homme », la première dame et le premier ministre du Gabon, ont, de connivence avec le ministère de la Santé lancé une campagne permettant aux femmes de se faire poser des implants gratuitement.
Depuis quelques jours, des femmes se succèdent dans les centres de santé de la capitale gabonaise pour se faire poser des implants contraceptifs.
Pléthore de femmes en âge de procréer se sentent souvent obliger d’avorter clandestinement, pour avoir eu une grossesse non désirée ou trop rapprochée. Pour lutter contre cette situation, le ministère de la Santé, de concert avec la première dame et la premier ministre ont mis en place depuis plusieurs jours, un programme volontaire de pose d’implants contraceptifs aux femmes qui le souhaitent.
A Libreville, elles se succèdent dans les différents centres de santé dans l’espoir de se voir planter dans le bras, le bâtonnet souple d’environ 4 cm de longueur. Sa particularité, il délivre en continu et pendant 3 ans, un progestatif dans la circulation sanguine. Libéré, ce progestatif inhibe l’ovulation avec à la clé des ovaires en sommeil pour empêcher la fécondation.
Linda, l’une des femmes à avoir reçu l’implant, nous donne son sentiment : « Je me suis rendue à la PMI de Glass ce matin, et on m’a placé l’implant gratuitement »
Avant de poursuivre, « ’ai déjà 3 enfants. Le premier a 15 ans, la deuxième 12 ans et le troisième a 1 an. J’ai envie de m’arrêter là et sur place, on ne m’a pas compliqué«
A la question de savoir si elle a eu mal, elle répond « avant la pose de l’implant, on m’a injecté l’anesthésie. Donc je n’ai rien senti. Ce sera actif durant 3 ans »
Une sage-femme Nous apprend, qu’avec ce programme le ministère de la Santé en association avec Sylvia Bongo Ondimba et Rose Christiane Ossouka souhaitent contrôler les grossesses surtout chez les jeunes filles déjà actives sexuellement. Une initiative bien accueillie par certains parents qui disent ne plus savoir comment gérer leurs filles.
«J’ai amené ma fille de 16 ans qui m’a ramené une grosse l’année dernière. Dieu merci l’implant a été placé sur son bras. Au moins je suis sûre que d’ici 3 ans elle n’aura pas une autre grossesse» a déclaré Sophie, une commerçante.
Si certaines femmes s’inquiètent pour des « effets secondaires », les infirmières rassurent que les complications de la pose et du retrait sont rares et que si l’implant agit dès les premières 24h après la pose, le retour de la fertilité intervient environ 3 semaines après le retrait de l’implant.
« La pose d’implant c’est aussi pour protéger les femmes qui sont dans des situations à risque. Quand une femme vient d’être opérée, elle a le droit de garder son utérus ferme au moins pendant 15 mois pour ne pas prendre une nouvelle grossesse. Si elle a l’implant, ça peut l’aider à ne pas tomber enceinte », a expliqué une infirmière.
Et d’ajouter : « Si elle tombe enceinte avant les 15 mois, l’espace inter génésique (qui sépare deux grossesses) n’est pas respecté, ce qui met en danger son utérus. Mais si elle a l’implant, elle peut se reposer pendant 2 à 3 ans et demander d’enlever pour qu’elle tombe à nouveau enceinte« .