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Gabon-France : Jessye Ella Ekogha entendu comme témoin à Paris par une magistrate française dans le dossier Brice Laccruche Alihanga, les raisons

Redacteur Par Redacteur
16/02/2022
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Gabon-France : Jessye Ella Ekogha entendu comme témoin à Paris par une magistrate française dans le dossier Brice Laccruche Alihanga, les raisons
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C’est saisie l’an dernier de la plainte déposée en janvier 2020 par l’ancien directeur de cabinet de la Présidence du Gabon, Brice Laccruche, et son frère Grégory Laccruche peu après leur arrestation à Libreville dans le cadre de la vaste affaire anti-corruption Scorpion en décembre 2019, qu’une magistrate française avait émis, en mai 2021, une commission rogatoire suivie de plusieurs convocations, les frères Laccruche disposant de la nationalité française. Un acte de procédure banal dans le cadre de l’entraide judiciaire. N’y étant pas obligé, le porte-parole du président Ali Bongo Ondimba, Jessye Ella Ekogha, a décidé d’y donner suite. Notre rédaction vous donne ici des raisons.

La très informée Lettre du Continent dans sa dernière parution, nous apprend que le  premier conseiller du président Ali Bongo Ondimba à s’être rendu, le 7 février 2022, dans le cabinet de la juge, en qualité de « simple témoin », est le porte-parole de la Présidence, Jessye Ella Ekogha, qui a fait l’aller-retour de Libreville pour l’occasion.

La même magistrate française a également adressé des convocations à l’actuel procureur de la République André Patrick Roponat, ainsi qu’à son prédécesseur Olivier N’Zahou, actuellement avocat-général à Franceville. Tous deux n’y donneront probablement pas suite, selon plusieurs sources.

Plusieurs autres membres du cabinet présidentiel ainsi que de l’administration
judiciaire et pénitentiaire ont également reçu des convocations. La quasi-totalité ne y opposeront une fin de non recevoir. En effet, il s’agit d’une « demande » émanant d’un magistrat étranger à laquelle les intéressés ont la possibilité – ou non – de donner suite. « Cela s’inscrit dans le cadre d’un mécanisme d’entraide judiciaire », précise un avocat.

« Nous n’avons rien à cacher »

En ce cas, pourquoi le porte-parole de la Présidence a décidé de témoigner. Joint par téléphone, celui-ci s’en est expliqué. « Le Gabon est un pays souverain. Sa Justice est indépendante. Personne, dans le pays et a fortiori à l’extérieur, ne peut s’ingérer dans ses affaires », commence-t-il  par rappeler. « Ensuite, la Présidence, que je représente ici et qui n’est nullement mise en cause dans ce dossier, je tiens à le préciser, n’a absolument rien à cacher. Nous sommes dans la transparence. J’ai donc répondu aux questions de la magistrate. Mon audition s’est passé dans un climat cordial et très serein », a expliqué sur un ton placide Jessye Ella Ekogha.

Si à Libreville, on affiche sa sérénité, à Paris, du côté de l’Exécutif, la démarche tend à agacer croit savoir La Lettre du Continent. « Pour la diplomatie française, qui a toujours pris soin de limiter son engagement dans le dossier Laccruche au strict minimum en matière de visite consulaire, ces convocations viennent perturber le rapprochement orchestré à grand-peine avec Libreville à la fin de l’année dernière et viennent s’ajouter à de récents désaccords sur des votes au Conseil de sécurité de l’ONU, dont le Gabon
est membre depuis le mois dernier », écrit La Lettre du Continent.

Du côté de Libreville, on assure que cette « péripétie », comme on la qualifie, n’est en rien de nature à altérer le rapprochement avec la France. Un mouvement qui s’accélère depuis que, le 12 novembre dernier, Emmanuel Macron a reçu en grande pompe son homologue gabonais Ali Bongo Ondimba à l’Elysée durant près d’une heure. L’entretien avait été particulièrement chaleureux.

Depuis le mois de décembre, les députés français défilent à Libreville, tout comme les officiers de l’armée française venus faire les yeux doux. Une délégation du groupe d’amitié France-Gabon de l’Assemblée nationale française, emmenée par le très macroniste Jean Terlier, a passé mi-décembre une semaine à Libreville. Rebelote début février avec la venue d’une dizaine de parlementaires français, conduite par la présidente de la Commission de la défense de la première chambre française, Françoise Dumas. « D’autres venues sont programmées tout au long de l’année », assure une source au sein du Quai d’Orsay.

Démarche inutile, voire contre-productive

Si la démarche de la juge française n’est en rien susceptible d’entraver le réchauffement des relations entre Paris et Libreville, elle pourrait, en revanche, s’avérait au mieux inutile, au pire contre-productive pour les frères Laccruche. « La justice gabonaise, qui est jalouse de son indépendance, pourrait se braquer et avoir la main encore plus lourde », craint un avocat du barreau de Libreville qui défend un autre accusé dans ce dossier tentaculaire. « D’autant qu’il n’y a rien à attendre d’une telle démarche », déplore celui-ci.

En effet, et c’est un point important, la procédure ouverte par la Justice française ne porte pas sur le fond de l’affaire (autrement dit, les détournements de plusieurs milliards de francs CFA d’argent public reprochés aux frères Laccruche) mais sur leurs conditions de détention qualifiés d’ « arbitraire » par leurs avocats. Au final, même si dans le cadre de la procédure ouverte en France obtiennent satisfaction, s’ils sont condamnés au Gabon, ils devront y purger l’entièreté de leur peine. « Au final », selon un juriste international, « l’utilité d’une telle procédure est de permettre aux intéressés, après avoir purgé des années en prison, d’obtenir d’éventuels dédommagements financiers. Mais sans garantie aucune car ce genre de démarche est très aléatoire », insiste-t-il.

Un point de vue partagé par un magistrat gabonais très expérimenté, fraichement en retraite, qui rappelle que Brice Laccruche Alihanga « a déjà été condamné pour usurpation d’état civil » et que « rien ni personne ne pourra faire en sorte qu’il ne purge pas sa peine au Gabon ». Et il ne pourrait s’agir que d’un début. Dans l’affaire Scorpion pour lequel il doit encore comparaître, l’ancien directeur de cabinet de la Présidence fait l’objet de plusieurs chefs d’inculpation dont ceux de corruption, détournement d’argent public, blanchiment, etc. Le montant du préjudice pour l’Etat est chiffré à plusieurs centaines de milliards de francs CFA. Il risque jusqu’à 30 ans de prison.

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