C’est dans une correspondance datée du mardi 12 juillet adressée à la présidente du parti, Paulette Missambo, qu’un collectif d’élus locaux fustigent sa gestion qu’ils jugent anti-démocratique.
Dans une correspondance datée du mardi 12 juillet adressée à la présidente du parti, Paulette Missambo, un collectif d’élus locaux alertent sur « l’atmosphère délétère », empreinte de défiance, qui règne dans ses rangs.
Ce collectif d’élus locaux constate « une fracture quasi irrémédiable » consécutive au processus de renouvellement des membres du directoire de l’Union nationale mais surtout sa gestion. « Nous observons, en le regrettant, madame la présidente, qu’au fil du temps, le parti vit au rythme de prises de décision anti-statutaires, de pratiques et démarches antidémocratiques. Il fonctionne au mépris des textes adoptés à l’issue du deuxième congrès », tonnent, sans détours, les élus.
Si rien ne changeait, avertissent-ils, ils seraient contraints « d’en tirer toutes de tirer les conséquences ».
Depuis son élection controversée (acquise avec une seule petite voix d’écart sur 642 votants le 13 novembre dernier) à la tête de l’Union nationale, Paulette Missambo fait face à une contestation grandissante. Une bonne part du parti et de ses militants est restée fidèle à Paul-Marie Gondjout, son rival malheureux lors de l’élection à la présidence du parti, qui avait reçu le soutien du fondateur, Zacharie Myboto.
En outre, Paulette Missambo est jugée « trop faible et effacée » par nombre de caciques du parti, qui fustigent le « rôle disproportionné » joué dans la coulisse par « certains membres de son entourage ». Dans leur bouche, c’est le nom de Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, l’un des vice-présidents du parti, qui revient le plus souvent.