C’est lors du Conseil des ministres de ce vendredi 4 mars 2022, que l’ex bras droit de Jean Ping, Jean Eyeghe Ndong a été nommé Haut-commissaire de la République.
Cette nomination de Jean Eyeghe Ndong comme Haut-commissaire de la République vient sceller définitivement sa rupture Jean Ping.
C’est un coup de massue pour Jean Ping.
Après avoir vu plusieurs de ses soutiens lui claquer la porte au nez (Frédéric Massavala, Féfé Onanga, René Ndemezo’o Obiang…), c’est au tour de Jean Eyeghe Ndong de rompre définitivement les liens avec le leader de la CNR.
Pourtant, ce n’est pas faute, pour ce dernier, d’avoir tenté ces derniers mois, depuis l’entretien en septembre dernier entre le président Ali Bongo Ondimba et Jean Eyeghé Ndong de « faire entendre raison » à « son ami » pour le « faire rentrer au bercail », pour reprendre les termes d’un collaborateur de Ping. En vain.
Ce vendredi 4 mars, lors du Conseil des ministres, Jean Eyeghe Ndong a officialisé d’une certaine manière sa rupture, en gestation depuis de nombreux mois, avec Ping en étant nommé Haut-commissaire de la République.
On comprend mieux, partant, la raison pour laquelle Jean Ping avait, de manière totalement anachronique tenté de relancer le thème de la vacance du pouvoir présidentiel alors qu’Ali Bongo Ondimba venait tout juste de rentrer du Sommet UA-UE où, comme pour la COP 26 de Glasgow, il a été un acteur très remarqué.
La trahison, mère des plus grandes frustrations
On comprend mieux également les propos particulièrement surprenants (« délirants » selon ses détracteurs) tenus par l’ex-leader de l’opposition sur la chaine de télévision France 24 lundi 28 février dernier.
Hier, dans un communiqué, le parti majoritaire, le PDG, avait expliqué l’acrimonie de Ping, politiquement en perte de vitesse, par « le traumatisme provoqué par le départ successif de ses principaux soutiens politiques ». On comprend mieux pourquoi aujourd’hui. La trahison est mère des plus grandes frustrations.
Lâché par ses principaux soutiens, considéré comme « has been » (dépassé) par les principaux leaders de l’opposition qui n’ont qu’une hâte, le pousser vers la retraite, Jean Ping semble plus que jamais, à 80 ans, au crépuscule de sa vie politique.