Ce jeudi 30 novembre 2022, le président de la Coalition pour la nouvelle République (CNR), a reçu Alexandre Barro Chambrier, président du Rassemblement pour la patrie (RPM), non pour aborder la présidentielle de 2023, mais plutôt ressasser le passé.
Suite au tweet de son Jean Ping qui suscite pléthore réactions dans de l’opinion, et même de la classe politique gabonaise, de nombreuses interrogations naissent au sein de notre rédaction : Est-ce une bévue de communication ? Doit-on voir ce tweet comme un lapsus révélateur de l’homme du passé qu’il est, qualifié à la fois par la majorité et l’opposition ?
En effet, lors de la réception de Barro Chambrier ce jour, Jean Ping a choisi de faire allusion au passé, en évoquant les élections présidentielles de l’année 2016, comme si pour lui, le Gabon avait connu une faille temporel.
A cet effet, celui-ci a tweeté : « En recevant ce jour, le Président du RPM Alexandre Barro Chambrier, j’avais à l’esprit le rassemblement, socle de la mobilisation des Gabonais.e.s en août 2016, mais aussi de la reconstruction du Gabon ».
En recevant ce jour, le Président du RPM Alexandre Barro Chambrier, j'avais à l'esprit le rassemblement, socle de la mobilisation des Gabonais.e.s en août 2016, mais aussi de la reconstruction du Gabon. pic.twitter.com/Co3APcNyty
— Jean Ping (@PRJeanPing) November 30, 2022
A ce moment, le président du RPM était vraiment déçu de sa visite chez le patron de la CNR, car cherchant un possible ralliement de Jean Ping à sa candidature pour l’élection présidentielle de 2023, celui-ci n’a trouvé qu’un homme retenu dans les mailles du passé.
Barro chambrier a accéléré son calendrier politique ces derniers mois. Il essaie comme il peut de tirer profit des déboires récents d’un de ses concurrents, Guy Nzouba-Ndama, désormais hors-course depuis qu’il a été interpellé le 17 septembre dernier à la frontière avec le Congo avec en sa possession 1,18 milliard de FCFA en espèces.
Partant, ce dernier essaie également de prendre de vitesse une autre figure de l’opposition, notamment la présidente de l’UN, Paulette Missambo, qui a tenu son congrès le weekend dernier et qui ne fait pas mystère de son dédain pour Barro Chambrier.
A cet effet, un de ses proches a confié : « Pour elle, Barro Chambrier n’est tout simplement pas l’homme de la situation en 2023 ».
Ce cas de figure ne surprend personne. En effet, fraîchement élue présidente de l’UN face à Paul-Marie Gondjout le 15 novembre 2021, Paulette Missambo avait de manière voilée, sèchement écarté la main tendue par Alexandre Barro Chambrier qui lui proposait de fait une alliance.