Le mardi 26 juillet 2022, le sujet a occasionné une séance de travail entre le ministre gabonais de la Promotion de la bonne Gouvernance et de la Lutte contre la corruption, Francis Nkea Ndzigue et les membres de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC).
Les autorités gabonaises veulent introduire la lutte contre la corruption et la bonne gouvernance dans les matières enseignées dans le système éducatif gabonais.
Pour le gouvernement, l’adoption
de ces enseignements permettra d’inculquer des notions efficaces de bonne gouvernance afin de faire de la jeunesse gabonaise des bons citoyens. Car, pour Francis Nkea Ndzigue, la lutte contre la corruption passe « nécessairement » par l’éducation.
« Si vous voulez lutter contre la corruption, je pense qu’il faut d’abord toucher les mentalités et quand on parle de mentalités, la base c’est d’abord l’éducation. C’est comme ça que nous pouvons avoir des sociétés où nous aurons des citoyens induits des principes et des idéaux de bonne gouvernance », a déclaré Serigne Assane Drame, coordinateur régional pour l’Afrique centrale de l’ONUDC.
Sur la même longueur d’onde, le ministre de la bonne Gouvernance a affirmé qu’« il faudrait que dans notre pays, dès que le jeune citoyen fait ses premiers pas à l’école, qu’il sache faire la différence entre ce qui appartient à l’intérêt public et ce qui appartient à l’intérêt privé ».
En évoluant dans son cursus scolaire, ce jeune aura toujours en tête la notion de l’intérêt général différent de l’intérêt privé. « De sorte que lorsqu’il va intégrer le milieu professionnel, il saura faire la différence entre l’argent public et son propre argent », a précisé le ministre Francis Nkea Ndzigue.
Premièrement, un un comité multipartite va être mis en place pour élaborer les modules et les méthodes d’enseignements. Ce projet devrait être introduit dans le système éducatif gabonais à l’horizon 2024.
Cette réflexion est menée dans un contexte où plusieurs personnalités gabonaises sont poursuivies pour détournement de fonds publics dans le cadre de l’opération anticorruption baptisée « Scorpion ».