Le samedi 2 juillet, les Démocrates, « le principal parti d’opposition » ont organisé leur premier congrès ordinaire à Libreville. Dans une ambiance taciturne, les délégués ont reconduit le président sortant Guy Nzouba-Ndama, ancien président de l’Assemblée nationale durant plus de 20 ans, passé sur le tard à l’opposition.
En termes d’élus, Les Démocrates constituent certes la deuxième force politique du Gabon avec 10 députés et 4 sénateurs. Mais loin, très loin derrière le Parti démocratique gabonais (majorité). Surtout que, le parti a eu tendance à se rétrécir.
Guy Nzouba Ndama a indiqué qu’il va désormais se consacrer à implanter son parti dans tout le pays : « Implanter le parti partout où cela est nécessaire. C’est ce que les militants m’ont confié comme responsabilité première. »
Il n’a en revanche, pour l’heure, pas indiqué s’il serait ou non candidat à l’élection présidentielle l’année prochaine.
Ce Congrès se tenait dans une ambiance morose. En quelques mois, Les Démocrates ont perdu de nombreux cadres (les ministres Jean-Norbert Diramba et Jean-Pierre Doukaga Kassa, le haut-commissaire Maxime Ondimba, etc.). mais aussi de nombreux militants.
« Le parti s’est étiolé. Il est aujourd’hui rabougri par rapport à ce qu’il était après les élections générales de 2018. La dynamique s’est totalement inversée », commente un professeur en science politique de l’UOB.
Politiquement moribond, le parti compte sur ses relais médiatiques habituels (RFI, Gabon Media Time, etc.) pour tenter de faire bonne figure. « C’est le cas de figure, classique, de la grenouille qui tente de se faire aussi grosse que le bœuf », explique l’universitaire.
Attention toutefois à ce qu’elle ne subisse pas le même sort que dans la fable de La Fontaine.
