C’est au cours d’un point presse organisé le mardi 7 décembre, que le Syndicat de l’éducation nationale (SENA) a décidé de maintenir son mot d’ordre de « grève illimitée », à la suite des menaces de radiation formulées par le gouvernement à l’endroit des grévistes.
Face à ce bras de fer entre les enseignants et le gouvernement, Fridolin Mve Messa, le secrétaire général du SENA a tenu à s’exprimer en ces termes : « Les enseignants désabusés attendent des réponses concrètes. Votre projet de radier les enseignants relève de la pure démagogie »
Pour les enseignants, le mouvement de grève a été organisé en toute légalité. « La grève n’est ni une faute professionnelle, ni un délit encore moins un crime », a rappelé Fridolin Mve Messa, porte-parole de la coalition des syndicats grévistes.
Par ailleurs, les grévistes contestent le niveau de traitement des dossiers de régularisation communiqué par le ministère de l’Education nationale. « Contrairement aux 390 dossiers non traités, annoncés par le conseiller du ministre, il reste en réalité 682 dossiers en attente, sans compter ceux des promotions 2015 et 2020 », a déploré le secrétaire général du SENA.
Suspectés par le gouvernement d’avoir un agenda politique derrière leur mouvement d’humeur, M. Mve Messa a tenu à se défendre, et à défendre ces collègues enseignants grévistes : « Cette allégation sans fondement est un aveu d’incapacité du gouvernement à trouver des solutions aux revendications légitimes posées par notre regroupement. Ce disque qui nous a toujours été servi à pareil moment est déjà rayé, il est donc temps pour le gouvernement de changer de paradigme » a-t-il déclaré.
Pour rappel, c’est depuis la rentrée scolaire 2021-2022 au mois d’octobre précisément, que que les enseignants ont entamé cette « grève illimitée ». Parmi leur parterre de revendications, figure le recrutement de nouveaux enseignants dans la fonction publique, les avancements et les reclassements des enseignants suspendus depuis quelques années, le paiement des rappels de soldes, la liste n’est point exhaustive.
Pour dissuader les enseignants à poursuivre leur grève, le gouvernement envisage de suspendre les salaires des grévistes et radier les absentéistes du corps enseignant du secteur public.