L’expansion sur les réseaux sociaux de vidéos mettant en scène des lycéen(ne)s dans des postures charnelles ont suscité une vague de colère au Gabon. Face à cet évènement, les autorités ont réagi dare-dare. A la question de savoir quelles sanctions été prises face à la prolifération des fake news sur le sujet, Notre rédaction vous fait le compte rendu.
– Les élèves filles du Lycée Djoué Dabany, toutes identifiées grâce à la vidéo, ont été emmenées devant le Procureur de la République cette semaine. Accusées pour atteinte aux bonnes mœurs, elles ont été remises en liberté.
– Les élèves filles du Lycée Technique ont aussi été présentées au Procureur. Elles ont été remises en liberté avec une simple mise en garde. La différence de traitement avec leurs consœurs du Lycée Djoué Dabany s’explique par l’absence de contenu choquant dans la diffusion de vidéos.
– Les élèves filles et garçons du Lycée technique qui ont déclenchés des chants offensants dans le taxi bus et se sont filmés à cette occasion avant de mettre les vidéos sur les réseaux sociaux ont été présentés cette semaine au Procureur. Ils ont été accusés pour outrage au chef de l’Etat et remis en liberté sous contrôle judiciaire.
– Sur le plan administratif, aucune sanction n’a été prise pour le moment par quelque instance relevant de la tutelle du ministère de l’Education nationale. Parce que les conseils de discipline ne se sont pas encore tenus.
– Certains messages circulant sur les réseaux sociaux, repris sous forme d’articles par des médias en ligne, évoquent une « suspension de trois ans » pour les élèves concernés. Il s’agit d’une sanction demandée par l’une des principales associations de parents d’élèves du pays. Toutefois, à aucun moment l’Education nationale n’a évoqué une telle sanction.
Face à l’intensification des fausses informations sur le sujet, la Justice a été saisie, de même que la Haute autorité de la communication (HAC) qui s’est auto-saisie, plusieurs médias en ligne ayant relayé à des degrés divers des informations « totalement erronées visant pour certaines à jeter le discrédit sur les institutions », selon les termes employés par un collaborateur du Procureur de la République.
En somme, c’est suite à des violences provoquées par ces vidéos (constitutives d’un « challenge » entre établissements scolaires), que le ministre de l’Éducation nationale, Patrick Mouguiama Daouda, a donné l’ordre vendredi soir 29 janvier de la fermeture de l’unique lycée technique de Libreville et du collège d’Owendo. Dans l’optique de décourager les élèves des autres établissements du pays de suivre leur – mauvais – exemple.