Prioritaire dans le cadre de la stratégie de diversification, la gestion durable des ressources au sein de la filière bois constitue une des priorités du Plan d’accélération de la transformation (PAT) qui vise à développer l’économie hors pétrole.
Appelé STMINEF, le système de traçabilité des produits bois mis en place avec l’appui de l’ONG américaine Environmental Investigation Agency (EIA) et la fondation Code4Nature va permettre d’assurer le suivi et le contrôle optimal de toutes les étapes d’exploitation de la ressource, de la coupe du bois à son exportation en passant par le transport et la transformation.
Sur le plan technologique, le dispositif est en toute rigueur évolutionnaire sur le plan technologique. En effet, il s’appuie sur des technologies performantes via l’usage du smartphone par exemple, d’un système d’étiquetage et de codes-barres s’appliquant à l’inventaire d’exploitation, à l’abattage, au carnet de chantier, au transport, à la transformation, au colisage, à l’empotage et à l’exportation.
Vingt sociétés sont engagées dans la phase de test et 87 personnes ont été formées au dispositif de traçabilité à l’heure actuelle.
Ce système de traçabilité de pointe permettra à la fois de :
- Maîtriser la production forestière nationale ;
- Réduire les pertes de ressources bois (gaspillage) ;
- Freiner la corruption dans le secteur (illégalité) et la délinquance forestière ;
- Améliorer la contribution du secteur forestier dans le PIB ;
- Optimiser la fiscalité forestière ;
- suivre les statistiques forestières.
Le système d’information centralisé constitue ainsi un atout dans l’objectif d’assurer un contrôle optimal des activités forestières et de moderniser (digitaliser) la gestion dans ce secteur stratégique.
Le 12 avril 2021, par le biais d’un communiqué officiel, le ministère des Eaux et Forêts a exigé des détenteurs de permis forestiers l’actualisation de leurs dossiers. Cette action s’inscrit dans le cadre d’une procédure de recensement de l’ensemble des opérateurs forestiers détenteurs de permis incluant des concessions forestières sous aménagement durable (CFAD). Il s’agit ainsi de garantir une maitrise parfaite de l’information et des connaissances sur les permis en vue de planifier l’exploitation de la ressource. La cartographie établie sur la base des données permettra d’assurer un meilleur contrôle des activités et d’identifier toute exploitation illégale du bois.
L’ensemble de ces actions de contrôle cadrent avec les exigences techniques relatives au processus de certification FSC (Forest Stewarship Council) dans lequel le Gabon est lancé depuis quelques années. Considéré comme la norme la plus stricte au monde, ce label de gestion durable forestière intègre dix (10) principes et critères s’imposant aux opérateurs pour s’assurer que l’exploitation des ressources répondent aux besoins économiques, écologiques, sociaux, culturels et spirituels des générations actuelles et futures.