En campagne dans la province du Woleu-Ntem dans le nord du pays, le candidat à la présidence de l’Union nationale (UN, opposition radicale), Paul-Marie Gondjout, a affirmé à mots couverts, que sa rivale, Paulette Missambo, serait une espionne du président Ali Bongo Ondimba. Des propos réitérés cette semaine sur Radio Gabon.
La bataille fait rage pour la présidence de l’UN. Tous les coups semblent permis entre les deux principaux concurrents.
Paul-Marie Gondjout n’a pas mâché ses mots cette semaine sur sur Radio Gabon, « Moi je suis le candidat de l’alternance et du progrès, l’autre équipe peut collaborer avec le pouvoir », a-t-il déclaré lors d’une interview.
Celui qui est soutenu par son épouse, Chantal Myboto, pour succéder au patriarche Zacharie Myboto, dont il est le gendre, à la tête de ce parti d’opposition radical qui n’a jamais été aussi moribond (il ne compte plus qu’un seul député et une poignée seulement d’élus locaux), avait tenu quelques jours plus tôt des propos en tous points similaires alors qu’il était en pré-campagne dans la province du Woleu-Ntem.
Le futur président de l’UN devrait être désigné d’ici au 19 août prochain, le fondateur du parti, Zacharie Myboto, 82 ans, ayant choisi de passer la main. Le parti est aujourd’hui divisé entre deux clans qui semblent irréconciliables : les « légitimistes » autour de Paul-Marie Gondjout, et les « modernistes » autour de Paulette Missambo.
L’élection à la présidence de l’UN de Paul-Marie, lors d’un précédent congrès, organisé en décembre 2020, Paul-Marie Gondjout avait été annulé après qu’il a été contesté par une partie des cadres du parti.
Le spectacle donné par l’UN est à l’image du reste de l’opposition : profondément divisée, elle ne cesse de se quereller avec en arrière-fond l’enjeu du leadership en vue de l’élection présidentielle de 2023.