Ce n’est point un secret pour l’opinion gabonaise, la caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) est mourante. Longtemps, elle a été victime d’une mauvaise gestion de la part des différents gestionnaires qui se sont suivis à sa tête, parmi lesquels on retrouve Renaud Allogho Akoué.
Ecroué depuis 2019 dans le cadre de la vaste opération anti-corruption dénommé scorpion, l’ex patron de la CNAMGS va dès ce mercredi 03 août 2022, répondre devant la cour criminelle spécialisée de plusieurs chefs d’accusation.
Détournement de fonds publics, concussion, usage de faux et blanchiment de capitaux ce sont là autant de chefs d’accusations auxquels devront répondre l’ancien directeur général de la CNAMGS.
Il devra notamment s’expliquer sur un trou de 17 milliards de Fcfa constaté dans les comptes de cette structure
dont la vocation était de mettre sur les rails un pan important de la politique sociale impulsée par le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba.
Le montant correspondrait à la falsification de la dette de la CNAMGS vis-à-vis des hôpitaux. Cet argent aurait selon certaines indiscrétions, servi à entretenir son sulfureux train de vie, d’une part et comme ses pairs de l’AJEV, financer les activités autour de cette association dirigée par Brice Laccruche Alihanga.
S’il est reconnu coupable au terme de ce procès, Renaud Allogho Akoué pourrait écoper de 20 ans de réclusion criminelle et 100 millions de FCFA d’amende.