Ce mercredi 03 août 2022, s’est ouvert le procès de l’ancien directeur général de la CNAMGS devant la Cour criminelle spécialisée de Libreville. Celui-ci est accusé d’avoir extorqué 17 milliards de Fcfa dans le caisse de ladite entité.
Cette plainte est est portée par l’agence judiciaire de l’État (AJE) qui, trois ans avant, avait saisi pour enquête la Direction générale des recherches (DGR) après une dénonciation anonyme.
L’enquête conduite par la DGR a révélé « plusieurs manœuvres frauduleuses » dans les comptes de la CNAMGS entre 2017 et 2019. Parmi lesdites manœuvres frauduleuses, figurait le financement de la scolarité au lycée privé Awassi de plusieurs élèves, pour un montant estimé à 4 millions de FCFA supportés par la CNAMGS sans justification.
Il est également soupçonné d’avoir financé à hauteur de 40 millions de FCFA une opération d’achat et d’installation de lampadaires solaires avec la Gabonaise d’énergie à Oyem.
Renaud Allogho Akoué aurait bénéficié de 160 millions de FCFA de prime pour une opération de prospection en vue de la signature d’un partenariat entre la structure dont il avait la charge et certaines pharmacies et centres hospitaliers à travers le pays.
L’ancien DG de la CNAMGS est aussi suspecté d’avoir indûment tiré parti du projet de construction de l’annexe de la direction générale de la CNAMGS à Libreville en surfacturant la prestation de l’entreprise chargée d’effectuer les travaux. Estimé à 1,1 milliard de FCFA, l’accusé aurait en effet présenté au conseil d’administration une facture de 1,6 milliard de FCFA.
Avec un salaire de 10 millions par mois, l’accusé reconnait avoir bénéficié de bonus allant de 50 à 100 millions de FCFA. A cela, s’ajoute des frais de mission bénéficiés sans ordre de mission.
En somme, l’ancien patron de la CNAMGS est accusé d’avoir volé « dans la caisse 17 milliards de Fcfa », selon une source judiciaire.
Ouverte ce mercredi 3 août, l’audience a été suspendue. Celle-ci reprendra demain jeudi avec les débats au fond.