Placés en détention préventive en novembre 2019 et poursuivis dans le cadre de l’opération Scorpion, Patrichi Tanaza, Ike Ngouoni et René Allogho Akoue devaient être jugés par la Cour criminelle spéciale de Libreville les 21, 24 et 28 mars 2022.
L’audience prévue ce lundi 21 mars, a été renvoyé sine die. Leurs avocats respectifs ont refusé de plaider suite à l’arrestation d’un de leurs confrères.
Depuis la mise sous mandat de dépôt de Me Irénée Mezui Mba, les avocats qui dénoncent une violation de la loi n°013/2014 du 7 janvier 2015 fixant le cadre de l’exercice de la profession d’avocat en République gabonaise, ont décidé de suspendre leur participation aux sessions criminelles tant que leur confrère sera incarcéré.
Pour rappel, Patrichi Tanasa, ex-ADG de la GOC, est accusé de détournement des fonds publics, complicité de détournement des fonds publics, usages de faux et blanchiment de capitaux. Pour Ike Ngouoni, l’ancien porte-parole de la Présidence, les infractions sont presqu’identiques puisqu’étant poursuivi pour détournement des fonds publics, complicité de détournement des fonds et blanchiment de capitaux. Quant à René Allogho Akoue, l’ex-ADG de la CNAMGS, en plus du détournement des fonds public et blanchiment de capitaux, il est accusé de concussion et usages de faux.