C’est à l’occasion des questions orales au gouvernement, que le ministre de l’Enseignement supérieur a rappelé la condition qu’il faut remplir pour l’attribution des bourses d’études au supérieur.
S’appuyant sur le décret 148, le Pr. Patrick Mouguiama Daouda a indiqué que seuls les bacheliers âgés de 22 ans, au plus au moment du dépôt de la requête et ayant obtenu 10 de moyenne minimum en classe de terminale, bénéficieront de cette allocation d’études.
Sujet très discuté, engendrant souvent des débats tumultueux dans l’opinion publique, la concession des allocations d’études aux apprenants admis au baccalauréat a été éclaircie par le ministre de tutelle. Devant les parlementaires pour répondre à l’interrogation de l’honorable députée Angélique Ngoma, le patron de l’Enseignement supérieur dans notre pays a mis un terme aux spéculations autour de cette question en précisant que la bourse ne reviendrait qu’aux plus méritants au sens du gouvernement.
« Le décret 148 pris en juin 2021 est le seul qui régit l’attribution et la suppression de la bourse conformément aux priorités du gouvernement. Aujourd’hui, les autorités ont vu qu’il y avait une augmentation de la masse, donc nous sommes revenus à un système qui nécessite 22 ans d’âge au moment de la demande et 10 annuel en classe de terminale » a indiqué le Pr. Patrick Daouda Mouguiama.
Selon lui, corriger le tir vise à ce que la bourse « retrouve sa valeur vertueuse ».
En outre, le membre du gouvernement n’a pas manqué de souligner l’intérêt de rationaliser l’attribution de la bourse. Pour le Pr. Patrick Mouguiama Daouda, les quelque 38.699 étudiants accompagnés obèrent les dépenses publiques.
À défaut d’opter pour la suppression, l’État a donc choisi de revenir à un cadre normatif strict qui pourrait, in fine, limiter le nombre de personnes éligibles à cette allocation d’études.
A côté de cela, le ministre de l’Enseignement supérieur a clairement expliqué aux représentants du peuple que cette décision vise le retour à l’excellence scolaire mais également la mise en place de critères d’assiduité pour les futurs bénéficiaires. Une chose semble d’ores et déjà sûre, c’est que ce rétropédalage pourrait susciter un tollé général au sein de l’opinion. Pourtant, à y regarder de près, cette mesure devrait pousser les apprenants à redoubler d’efforts afin de mériter cet accompagnement de l’État.
Il revient donc à l’État d’améliorer les conditions d’apprentissage au sein des établissements scolaires de tous les niveaux. Doit-on rappeler que l’école gabonaise reste encore marquée par de nombreux dysfonctionnements. Au nombre desquels les effectifs pléthoriques, les grèves et l’obsolescence des structures éducatives. En province, des apprenants finissent leur premier cycle sans professeur dans des matières de base telles le Français voire les mathématiques. Des préalables à la mise en œuvre de ces réformes « impopulaires ».