Le Commonwealth, contrairement à la Francophonie, semble avoir gagné en réputation au sein des pays africains, pour son modèle de développement, selon plusieurs analystes. C’est ce qui explique peut-être qu’il y ait « un peu la guéguerre entre francophones et anglo-saxons du continent ».
En effet, après l’annonce du Gabon et du Togo, des pays membres de la Francophonie, de leur volonté d’intégrer le Commonwealth, comme l’ont déjà fait le Cameroun et le Rwanda, aussi des pays francophones, la BBC a fait appel à des analystes politiques du continent, pour mieux comprendre ce que ces deux institutions apportent aux pays africains. Mieux, quelles sont les raisons qui poussent ces pays africains à se tourner vers le Commonwealth?
Pour mieux comprendre les raisons qui poussent plusieurs pays africains à se ruer vers le Commonwealth, de nombreux analystes politiques du continent, à l’instar de Sylvain Nguessan, analyste politique ivoirien se sont penchés sur la question.
De fait, Sylvain Nguessan nous apprend que « Aucune colonie francophone n’a pu se développer jusqu’à présent contrairement aux pays anglo-saxons qui ont pu un tant soit peu prendre leur envol » comme exemple, cet analyste politique chevronné cite « le Rwanda, qui après son basculement dans le Commonwealth, a pu susciter un certain mode de vie qui est envié un peu partout en Afrique ».
En poursuivant, monsieur Nguessan souligne qu’il y a le fameux débat sur le ‘direct rule’ et l’‘indirect rule’ lors de la colonisation. En ce sens que « Le Royaume-Uni laisserait plus de liberté aux dirigeants anglophones, contrairement à Élysée ou au Quai d’Orsay qui chercherait à tout contrôler ». Et d’ajouter, « Quand on sort les pays où le PIB est amélioré, leurs efforts en tel ou tel domaine, en termes d’IDH (indice de développement humain), en termes de ‘Doing business’ ou termes d’indicateur de démocratie, on réalise que les pays francophones sont largement en retrait, contrairement aux pays anglo-saxons qui, tant bien que mal, essaient de progresser »
Dans ce processus, souligne Nguessan, « Certains pays se disent que s’ils basculaient dans le Commonwealth, ils pourraient jouir d’un minimum d’autonomie »