Dans un documentaire, le pape Jorge Mario Bergoglio dit souhaiter plaider le droit, pour les couples du même sexe, « enfants de Dieu », à une alliance qui les garantit un statut légitime. Mais pas au mariage.
Ces allégations proviennent d’un documentaire, « Francesco » soumis ce mercredi à la Fête du cinéma de Rome. interviewé pour ce film, le pape François a intercédé pour « une loi d’union civile », qui profiterait aux couples gays. L’Argentin, qui a toujours fait preuve d’ouverture sur les couples homosexuels, soutenant qu’ils devaient être bien acceptés dans l’Église catholique, demeure toutefois fermement opposé au « mariage » gay qui doit intervenir, selon lui, absolument entre un homme et une femme.
Dans le documentaire, Jorge Mario Bergoglio insinue plaider le droit pour ces couples, « enfants de Dieu », de vivre au cœur d’une « union civile » qui les abrite juridiquement. Le souverain pontife accentue également que les personnes homosexuelles « ont le droit à une famille ». « Ce qu’il faut c’est une loi d’union civile, elles ont le droit à être couvertes légalement. J’ai défendu cela », a-t-il souligné dans ce documentaire réalisé par Evgeny Afineevsky.
Un coup de téléphone avec un père de famille gay
Depuis son suffrage comme pape, François avait déjà abordé, sans refus, le concept d’unions civiles pour les personnes de même sexe. Dans le documentaire livré ce mercredi, il défend néanmoins avec une force inédite pour ce modèle légal.
Ses affirmations en espagnol démontrent dans le film l’aveu d’un homosexuel, père de trois enfants, qui lui a demandé dans une lettre s’ils devaient aller à l’église. Le pape l’a d’abord téléphoné pour lui exhorter d’être clair sur son choix de vie dans sa paroisse et d’y amener ses enfants.
Des propos polémiques en 2018
Il y a deux ans, le pape avait cependant eu des allégations imprudentes sur les personnes LGBT, évaluant de façon tacite que l’homosexualité était un trouble, avant que le Vatican ne se rétracte et ne rectifie son verbatim. En août 2018, il avait conseillé aux parents d’enfants gays d’aller en consultation chez un psychiatre.
« Je leur dirais premièrement de prier, ne pas condamner, dialoguer, comprendre, donner une place au fils ou à la fille », avait-il raisonné face à des journalistes. Avec une distinction conformément à l’âge : « Quand cela se manifeste dès l’enfance, il y a beaucoup de choses à faire par la psychiatrie, pour voir comment sont les choses. »
Par le Kongossa avec AFP