Vendredi 3 mai, à la veille du match contre la RDC comptant pour les éliminatoires de la CAN 2023 prévu aujourd’hui à 17h00 à Kinshasa, l’avion des Panthères n’avait toujours pas décollé de Barcelone où il se trouve suite à une avanie.
Dans un communiqué tardif, rédigé dans un français approximatif – un détail qui témoigne d’un manque évident de professionnalisme -, rendu public vendredi soir sur sa page Facebook, la Fédération gabonaise de football a indiqué avoir sollicité auprès de la CAF le report de 24h du match face à la RDC. Une décision qui suppose l’aval de la Fédération congolaise de football (Fecofa).
Aucun miracle. Celle-ci, trop heureuse de la situation dans laquelle se trouve les Panthères, a tout bonnement décliné la proposition. « La FECOFA vient de rejeter cette demande qui lui a été adressée par le département des compétitions de la CAF », indique le communiqué du département médias de la FEGAFOOT qui, depuis 48h, ne s’est pas particulièrement illustré par sa réactivité et sa clarté à communiquer. Un minimum en pareille situation de crise…

Il ne reste plus que quelques heures aux Panthères pour rejoindre Kinshasa. En cas d’impossibilité, le match sera tout simplement perdu sur tapis vert sur le score de 3 à 0. Une entame de compétition catastrophique pour le Onze gabonais. Et, quand bien même un miracle se produirait, dans quel état physique et psychologique les joueurs se trouveront-ils ?
Quelle que soit l’issue de cet épisode, toutes les conséquences devront être tirées. Comme l’a indiqué le journaliste sportif Freddhy Koula, « tout ce qui arrive (encore) à la sélection du Gabon n’est que la conséquence du bordel qui existait déjà avant la CAN. On a cru que tout était réglé avec le miracle des 8èmes de finale. LOL », a-t-il cinglé sur ses réseaux sociaux.
On se demande en effet que faisaient en Europe les Panthères 72h avant un match crucial à Kinshasa qui ne se trouve qu’à une heure et demie de vol de Libreville ?
Ce « cirque » doit s’arrêter, comme l’a tonné le capitaine Aaron Boupendza dans une rare saillie sur Twitter. « Toujours la même chose. La Fegafoot va nous faire perdre un match sur tapis vert. Sérieusement ? Il faut que les choses soient dites, pour le bien de notre pays, de notre football. C’est facile de cracher sur les joueurs et de tout nous mettre sur le dos, mais il est temps que les politiques et les gens de la fédération assument leurs responsabilités, sinon on va dans le mur », a écrit le capitaine des Panthères.
Il est plus que temps de tirer les conséquences des ces épisodes à répétition et de faire le ménage, le grand ménage dans une organisation qui semble ignorer la signification des mots « compétence » et « professionnalisme ». Comme le dit une célèbre maxime, « l’espoir n’est pas une méthode ».