Transparency international a cette semaine, rendu public les résultats de son Indice mondial de perception de la corruption pour l’année 2022. Avec deux points en mois, le Gabon recule sobrement, mais reste néanmoins le pays où la corruption est basse au sein des pays de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale.
Comme pour l’année précédente, le Gabon vient en tête des pays de la CEMAC où la corruption est la moins vive dans l’indice de perception de la corruption (IPC) 2022 publiée ce mardi 31 décembre par l’organisation non gouvernementale Transparency international (TI) basée à Berlin, en Allemagne.
Avec une note de 29/100, le Gabon perd deux points par rapport au précédent classement mais, conserve sa première place dans la zone CEMAC.
Dans ce classement, le Gabon devance nombre de pays, tels que :
- Cameroun (26),
- Centrafrique (24),
- Congo (21),
- RDC (20),
- Tchad (19),
- Guinée équatoriale (17).
Pour rappel, depuis 2019, le Gabon a fait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille. Celle-ci est menée sur tous les plans à travers l’opération Scorpion ayant mené en prison une trentaine de hauts-fonctionnaires, la mise en place de task force pour vérifier la réalité des dettes extérieures comme intérieures réclamées à l’Etat, des actions en justice, y compris devant la Cour internationale d’arbitrage, etc.
Par rapport à l’année 2021, le recul du Gabon au classement n’est pas à considérer. Dans ce sens, un expert explique : « Il y a un effet d’optique. Plus vous luttez contre la corruption, et plus, dans un premier temps, la corruption apparait comme importante. C’est comme soulever un tapis et se rendre compte qu’il y a beaucoup de poussière. Elle a toujours été là mais désormais on la voit (…) A moyen-long terme, c’est un bon signe. Le Gabon en est là aujourd’hui ».