Ce mercredi, le chef de l’État a réagi sur les réseaux sociaux au versement de 17 millions de dollars par la Norvège, au bénéfice du Gabon pour son action de protection de la forêt. Selon Ali Bongo Ondimba, c’est un premier pas qui engendrera d’autres.
Le Gabon est sur le point de bénéficier de ses premiers paiements internationaux en récompense de la protection de ses forêts. C’est suite à l’accord signé en septembre 2019 avec la Norvège, suivi d’audits pour vérifier la solidité des engagements pris par Libreville, que le pays va recevoir 17 millions de dollars (plus de 9,3 milliards de FCFA) en contrepartie des tonnes de carbone supplémentaires séquestrées grâce aux mesures mises en œuvre afin de lutter contre la déforestation.
Celles-ci ont été estimées à 3,4 millions de tonnes au cours des deux années 2016 et 2017 par rapport à la moyenne des émissions des dix années précédentes et sont rémunérées à 5 dollars la tonne.
L’annonce de cette décision, une première pour un pays d’Afrique centrale, n’a pas manqué de faire réagir le président gabonais. « Il est important de reconnaître le rôle majeur joué par certains pays dans la lutte contre le réchauffement climatique. En protégeant ses forêts, le Gabon permet au monde de mieux respirer », a écrit sur Twitter Ali Bongo Ondimba.
Tout en manifestant sa reconnaissance – « je remercie la Norvège pour son initiative » – , le numéro un gabonais insiste sur le fait que celle-ci « doit être une source d’inspiration ». Une manière diplomatique de souligner que les efforts réalisés par le pays pour protéger les forêts et lutter ainsi contre le réchauffement climatique devrait être valorisé à son juste prix.
150 millions de dollars au total
En revanche, s’il poursuivait sur sa lancée, le Gabon pourrait à dispositif constant bénéficier au total de quelques 150 millions de dollars. En effet, le pays est recouvert environ de 88 % de son territoire par la forêt équatoriale, faisant de lui, l’un des deux poumons verts de la planète. Le pays est très investi dans la défense de l’Accord de Paris visant à limiter à 1,5 degré maximum le réchauffement climatique durant les prochaines décennies. C’est la raison pour laquelle il a été désigné chef de file des négociateurs africains lors de la prochaine COP 26 qui se déroulera en novembre prochain à Glasgow en Ecosse.