C’est selon le projet de loi n°006/2020 du 30 juin 2020 portant modification de certaines dispositions de la loi n°042/2018 du 5 juillet 2019 du Code Pénal en République Gabonaise, adopté en conseil des ministres ce 23 mars 2021, que la femme, émanant du souhait des autorités à renforcer l’égalité homme-femme, sera la seule en droit de décider d’interrompre une grossesse qu’elle jugera à risquée.
A l’opposé de ce qui se faisait en matière d’arrêt d’une grosse en détresse dont il était question de recourir à l’aide d’un médecin, la femme est désormais la seule en droit de décider de la rupture de celle-ci. De fait, le projet de modification du code pénal donne à présent une ouverture plus large du droit d’interruption volontaire de grossesse en République gabonaise, de sorte que l’état de détresse de la femme n’aurait plus besoin d’être qualifié de « grave » pour procéder à l’intervention.
Notons de façon définitive que la possibilité de prévoir la consultation préalable d’un professionnel de santé ainsi qu’un délai de réflexion minimum est supprimé. De même que l’extension dans tous les cas du délai légal d’interruption volontaire de grossesse avec avis médical compte tenu de l’impossibilité de détecter certaines anomalies avant le délai de dix semaines.