Incarcéré depuis le 27 novembre 2019 à la prison Centrale de Libreville, l’ex-directeur général de la Caisse nationale d’assurance Maladie et garantie sociale (CNAMGS) comparaitra ce lundi 28 juin par la cour criminelle spécialisée dans la colossale affaire de détournements de fonds publics qui a conduit sous les verrous une vingtaine d’ex-hauts responsables publics, dont le l’ancien directeur de cabinet de la Présidence, Brice Laccruche Alihanga.
Ce lundi, les audiences reprennent devant la Cour criminelle spécialisée, et Renaud Allogho Akoue sera à la barre.
Le 13 novembre 2019, l’ancien Directeur général de la CNAMGS avait été interpellé dans le cadre de l’opération Scorpion. Il est soupçonné de détournement de fonds publics (notamment d’une partie de la dette due aux pharmacies) et de falsification de certains documents relatifs aux règlements des arriérés dus aux hôpitaux.
Selon le Syndicat des Médecins Fonctionnaires Gabonais (SYMEFOGA), les montants détournés s’élèveraient à 17 milliards de francs CFA.
Ce lundi, Renaud Allogho Akoue sera donc fixé sur son sort, deux semaines après Ismaël Ondias Souna, l’ex-directeur général de la Société Équatoriale des Mines (SEM) et de la Caistab. Le 8 juin dernier, celui-ci avait écopé d’une peine de 10 ans de prison avec sursis (sursis qui s’explique par sa « volonté de coopérer avec la Justice », selon une source proche de l’enquête, ce qui signifie que l’intéressé a livré de précieuses informations) et d’une amende de 100 millions FCFA. Il devra en outre rembourser les 600 millions de FCFA dont il a été reconnu coupable de détournement.