C’est vendredi le 12 novembre, juste quelques heures après la rencontre entre Emmanuel Macron et Ali Bongo Ondimba, que l’agression a eu lieu.
Voilà, une affaire qui tombe mal, dans un contexte marqué par une plus grande sensibilité à l’encontre des violences faites aux femmes. Très mal pour les agresseurs. D’une particulière gravité, celle-ci est racontée dans le détail dans un article publié ce matin par la très informée Lettre du Continent.
« Le 12 novembre, quelques heures après la rencontre à l’Elysée entre le président français Emmanuel Macron et Ali Bongo Ondimba, deux filles de la demi-soeur du président gabonais, Betty Bongo, se rende dans un restaurant (…), Dinand by Ferdi, situé entre l’avenue George V et l’avenue Montaigne », écrit le bimensuel le mieux informé sur l’actualité africaine.
« Omar Denis Bongo Jr ne rate pas une occasion de provoquer la famille présidentielle gabonaise »
Dans la suite son récit, celui-ci indique qu’« arrivées sur place dans la soirée, Lucie et Marie Ondzounga tombent nez-à-nez avec leur oncle, Omar Denis Jr Bongo, qui séjourne à Paris avec son grand-père, Denis Sassou-Nguesso (…) En état d’ébriété, celui-ci les prend immédiatement à partie. Leur mère, Betty Bongo, appartient en effet au premier cercle de la Présidence gabonaise (…) ».
« Or », explique La Lettre du Continent, « Omar Denis Bongo Jr (fils de la fille du président congolais Denis Sassou Nguesso), ne rate pas une occasion de provoquer la famille présidentielle gabonaise et cache de moins en moins ses ambitions politiques au Gabon (…) ».
Dans un contexte marqué par Me too, possible condamnation à de la prison ferme
« Vendredi 12 novembre, dans la petite salle du Dinand by Ferdi, ces tensions accumulées prennent très vite un tour agressif. Omar Denis Jr sort son téléphone et filme les deux sœurs attablées en continuant à les insulter. Les deux femmes lui demandent de cesser puis, n’obtenant pas satisfaction, lui prennent son téléphone. Intervient alors Hugues-Henry Ngouélondélé, fils du ministre des Sports congolais et gendre de Denis Sassou Nguesso (…) », renseigne le bimensuel. « Pour obliger les deux sœurs à rendre le téléphone à Omar Denis Jr, dont il est proche, Hugues-Henry les bouscule puis, leur cogne les têtes l’une contre l’autre ».
Offensées, Lucie et Marie Ondzounga, qui disposent de preuves matérielles de leur agression et de nombreux témoignages, ont porté plainte au commissariat. Dans un contexte marqué par « Me too » qui induit une grande sévérité contre les violences faites aux femmes, les deux agresseurs risquent une forte amende mais surtout de la prison ferme.
