Au Gabon, l’opposition a été secouée par une décision fracassante de Guy Nzouba-Ndama, qui a choisi de soutenir Paulette Missambo, présidente de l’Union nationale (UN), plutôt qu’Alexandre Barro Chambrier.
Ce choix a plongé l’opposition dans une période de chaos et de division, mettant brutalement un terme aux espoirs d’une convergence politique au sein de la coalition Alternance 2023. La scène politique gabonaise, déjà fragile, est désormais marquée par des désaccords internes exacerbés. Le rêve d’une candidature unique, qui aurait pu unir l’opposition sous une bannière commune, a été anéanti par la décision unilatérale de Nzouba-Ndama.
Cette volte-face a créé des fissures profondes au sein de la coalition, remettant en question la viabilité même d’Alternance 2023. Le choix de Nzouba-Ndama de soutenir Missambo plutôt que Chambrier a exposé les tensions internes qui étaient déjà latentes au sein de l’opposition. Les divergences d’opinions, les rivalités personnelles et les ambitions individuelles ont été mises en évidence par cette décision, laissant entrevoir une opposition désunie et en désarroi.
Plusieurs facteurs semblent avoir influencé la décision de Nzouba-Ndama. L’élément ethnique a été mis en avant, avec les origines Nzebi communes entre Nzouba-Ndama et Missambo. Cette solidarité ethnique a été un facteur clé dans le choix de soutien, reléguant au second plan les questions politiques et idéologiques. De plus, les ressentiments personnels et les querelles politiques ont joué un rôle majeur dans cette décision. L’arrestation controversée de l’ancien PAN avec une somme considérable en espèces a créé des tensions et des rivalités entre les membres de l’opposition.
Le choix de soutenir Missambo pourrait être perçu comme une manière pour Nzouba-Ndama de régler des comptes avec Chambrier. Ce choix stratégique soulève également des questions sur les motivations à long terme de l’ex-président de l’Assemblée nationale. En optant pour une candidate perçue comme ayant des chances limitées de succès, il pourrait chercher à consolider ses propres ambitions politiques futures. Cette tactique cynique laisse entrevoir une tentative de manipulation des circonstances en vue de sa propre avancée politique.
En outre, le soutien de Nzouba-Ndama à Missambo a plongé l’opposition gabonaise dans une période de turbulence et de division. Les aspirations à l’unité et à une candidature unique ont été anéanties, laissant place à des rivalités internes et à des ambitions personnelles.
L’opposition semble être à la croisée des chemins, avec des défis majeurs à relever à l’approche de l’élection présidentielle.