Le Ministre gabonais du Pétrole, du Gaz et des Mines, Vincent de Paul Massassa, a pris part jeudi 19 novembre à la 39e session du conseil des ministres de l’Organisation des producteurs de pétrole africains (APPO) à Niamey.
Ces bases dans la capitale nigérienne, qui ont été devancées le 17 novembre dernier par la 6ème réunion ordinaire des membres du conseil exécutif, avait pour ordre du jour à titre principal la mise en application des décisions prises lors du 38ème conseil des ministres qui a eu lieu en visioconférence le 15 juin dernier.
Au milieu de ces décisions, figuraient le transfert du siège de l’APPO d’Abuja au Nigéria à Brazzaville en République du Congo, l’approbation de l’accord de siège, le report du sommet des Chefs d’Etat en 2021, tout en laissant la latitude à la République du Congo qui s’attèle à finaliser les travaux du siège d’en préciser la date, la réalisation d’une étude détaillée sur l’avenir de l’industrie pétrolière et gazière en Afrique à la lumière de la pandémie de la Covid-19 et de la Cop21.
L’organisation a en effet lancé un vaste programme de restructuration et de réformes avec la nomination d’une nouvelle équipe et l’établissement du siège à Brazzaville en République du Congo.
« Depuis le début de la réforme de l’ancienne APPA (Association Africaine des Producteurs de Pétrole), il y a quelques années, les défis de l’industrie pétrolière et gazière en Afrique sont pratiquement les mêmes. Outre la volatilité des marchés pétroliers, qui touche tous les producteurs de pétrole, en Afrique nous avons des défis particuliers; de la sur-dépendance aux recettes d’exportation du pétrole, technologie et finances étrangères et , dans certains cas, même des ressources humaines », a informé Foumakoye Gado, ministre nigérien du Pétrole et Président en exercice de l’APPO.
« Le plan décennal de l’Unité Africaine pour la période 2013-2023 prévoit onze (11) projets phares de l’agenda 2063, au titre desquels figurent la stratégie africaine des matières premières et le programme de la vision minière africaine (…) Il y a lieu, à travers le pétrole, de créer les conditions d’une transformation industrielle de notre continent car l’Afrique est l’un des continents les moins industrialisés », a déclaré de son côté le premier ministre nigérien, Brigi Rafini, invité d’honneur de cette 39ème session du conseil des ministres de l’Organisation des producteurs de pétrole africains, évoquant au passage « l’idée d’une banque africaine d’investissement en énergie ».
L’APPO est prête à renforcer la collaboration entre les différentes compagnies pétrolières des pays membres mais aussi avec l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) dans l’optique de garantir la stabilité du marché pétrolier.
Créée en 1987, l’Organisation des Producteurs de Pétrole Africains compte dix-huit membres que sont l’Algérie, l’Angola, le Bénin, le Cameroun, le Congo, le République Démocratique du Congo, la Côte d’Ivoire, l’Egypte, le Gabon, le Ghana, la Guinée Équatoriale, la Libye, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, l’Afrique du sud, le Soudan et le Tchad.