C’est à l’occasion d’une conférence de presse cet après-midi, que Le président du Mouvement populaire des radicaux (MPR) l’a annoncé lui-même. Les fidèles de Jean Ping lui tourne le dos un à uns, actant la fin d’une époque.
C’est un coup de tonnerre. Mieux, un séisme dans la vie politique gabonaise.
« Dans l’intérêt supérieur de la nation et pour le bien-être des populations, le MPR décide d’intégrer la majorité présidentielle comme force de proposition et d’action », a déclaré sur un ton martial Féfé Onanga cet après-midi lors d’une conférence de presse très suivie.
Jusque-là fervent soutien de Jean Ping dans l’Ogooué-Maritime, celui-ci justifie sa décision par l’impasse dans laquelle se trouve l’opposition gabonaise depuis 2016. « L’opposition gabonaise ne propose rien », a-t-il déploré, disant désormais souhaiter « être constructif » et « apporter (s)a contribution à la construction de la démocratie gabonaise et à l’amélioration des conditions des vies des populations ».
Féfé Onanga passe à la majorité avec armes et bagages. Il entraine avec lui l’ensemble des adhérents et sympathisant du MPR. « Je salue cette décision que je sais libre et réfléchie. Elle vient souligner, une fois de plus, la pertinence de l’offre politique que nous portons aux côtés du président de la République, Son Excellence Ali Bongo Ondimba, ainsi que notre capacité à continuer de rassembler le plus grand nombre de compatriotes autour de sa vision pour le Gabon », s’est aussitôt réjoui sur sa page Facebook Marc Logan Tchango, le conseiller politique du président Ali Bongo Ondimba, originaire comme Féfé Onanga de l’Ogooué Maritime.
L’érosion dans les rangs de l’opposition se poursuit, voire s’intensifie
Fer de lance de la vie politique dans l’Ogooué Maritime, en particulier dans son chef-lieu Port-Gentil, c’est en 2013 que cet ancien membre du Parti démocratique gabonais (PDG) a rejoint les rangs de l’opposition gabonaise avant de soutenir, en 2016, la candidature de Jean Ping lors de l’élection présidentielle.
Huit ans après, Féfé Onanga rallie la majorité présidentielle comme tant d’autres avant lui. A deux ans de l’élection présidentielle de 2023, l’érosion dans les rangs de l’opposition se poursuit, voire s’intensifie. Ces derniers mois, René Ndemozo’Obiang, Frédéric Massavala Maboumba et bien d’autres, qui tous avaient soutenu Jean Ping lors de la présidentielle de 2016, se sont ralliés à la majorité. Des discussions sont en cours avec Jean Eyeghe Ndong qui pourrait prochainement leur emboîter le pas