Au moment où le gouvernement a annoncé la tenue d’une conférence de presse en rapport avec la seconde phase d’allègement des mesures de restrictions dans le cadre de la lutte contre la covid-19, ce vendredi 16 octobre 2020, les affairismes se propagent tranquillement. Pour beaucoup d’observateurs cette conférence de presse devrait aborder le sujet d’un « dé »-confinement.
Le Gabon pourrait-il « dé » confiner sa population ? Telle est la question qui préoccupent les pensées des gabonais depuis l’annonce de ladite conférence de presse. Si les indicateurs de la surveillance épidémiologique, fournis par le comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à coronavirus au Gabon (COPIL), portent à croire cela, la recrudescence de la maladie dans plusieurs pays pourrait amener le gouvernement à jouer la carte de la prudence.
Ainsi, plusieurs mesures restrictives pourraient être levées ou allégées comme l’indique l’intitulé de la conférence de presse. Il s’agira peut-être de la réouverture de certaines PME encore interdite d’activités.
Cela pourrait se comprendre par la volonté du gouvernement de relancer l’économie. Dans cette vague de restauration, les lieux de cultes se verraient certainement intégrés. L’annonce faite par le clergé de la réouverture ce 25 octobre des églises, et les promesses faites par le gouvernement privilégient cette hypothèse.
La levée où l’allégement du couvre-feu, est probablement la mesure la plus espérée de la population gabonaise. L’avantage pourrait encourager cette décision. Il faut noter qu’après 7 mois de lutte contre cette pandémie, le Gabon grâce aux efforts conjoints du Copil et du gouvernement, mais aussi à l’implication de la présidence de la République, a réussi l’exploit de limiter, stabiliser puis d’inverser la courbe de contamination. Avec 200 000 tests covid-19 réalisés, le pays a testé 10% de sa population, un exploit en termes de riposte.