Les subordonnés du ministère de l’Intérieur ont orchestré l’évasion exceptionnelle d’un commandant de police qui avait été enfermé quelques jours plus tôt après le dépôt d’une plainte pour voies des faits. Des coups de feu auraient même été tirés.
Placé sous mandat de dépôt le 23 juillet dernier à la prison de Tchibanga, Patrick Moubougha, commandant des forces de police nationale, aurait été libéré de force de la prison de Tchibanga par ses collègues venus en renfort de Mayumba. Une situation qui, si elle s’est déroulée comme le rapportent certains témoignages, est un cas grave de mutinerie, du jamais vu en république gabonaise et dans l’histoire de la Police.
Le commandant Moubogha avait été écroué par le Procureur de Tchibanga après l’agression physique d’un gendarme dont il se serait rendu coupable, en défendant l’honneur de sa copine qui s’était vu refuser la vente du dernier poisson braisé déjà payé par le gendarme. Tout un programme indigne de ceux chargés de la sécurité des biens et des personnes.
Cette agression grave aux institutions de la République quel qu’en soit le motif devra trouver une réponse adéquate des autorités compétentes. Du côté du ministère de l’Intérieur où certains membres du cabinet sont plus préoccupés à vilipender le travail de Clean Africa et celui du Haut Commissariat à l’environnement pour des questions bassement financières, aucune langue n’a encore abordé ce sujet.