Signe d’un profond malaise, les départs dans les rangs des Démocrates, parti fondé il y a 5 ans par l’ancien président de l’Assemblée nationale s’accentuent inexorablement.
C’est donc après les démissions le 9 mars dernier de Jean Norbert Diramba et Jean Pierre Doukaga Kassa, deux figures du parti nommés au gouvernement, qu’à son tour Vincent Ella Menie, le secrétaire général du parti dirigé par l’ancien président de l’Assemblée nationale, de claquer la porte.
Nombreux de ses proches nous apprennent, que l’intéressé s’apprêtent à rallier les rangs du Parti démocratique gabonais qui a le vent en poupe.
Alors qu’Ali Bongo Ondimba, son président, par ailleurs chef de l’Etat, sera selon toutes vraisemblances, candidat à sa succession en 2023, il ne cesse depuis des mois d’enregistrer des ralliements du côté des cadres de l’opposition (Frédéric Massavala, René Ndemozo’o Obiang, Féfé Onanga, Jean Eyeghe Ndong, Diramba et Doukaga, etc.).
Prochain sur la liste : Séraphin Akure-Davain ?
Empêtrée dans des divisions internes et des querelles de leadership, l’opposition en est réduit à escompter un « miracle », comme l’a écrit cette semaine dans une contre-tribune savoureuse son secrétaire général adjoint 2 Michel-Philippe Nze en réponse à une tribune publiée quelques jours auparavant sur le site Gabon Review, proche d’Appel à agir et de l’Union nationale (opposition radicale).
Quant au parti de Guy Nzouba-Ndama, qu’en restera-t-il dans quelques mois ? Peut-être pas grand chose. Celui-ci est dépecé d’un côté par le PDG, de l’autre par l’Union nationale. Il se murmure avec de plus en plus d’insistance que Séraphin Akure-Davain, le président du groupe parlementaire Les Démocrates, serait le prochain transfuge. Si cela venait à se confirmer, la formation de Guy Nzouba-Ndama se retrouvait sans aucun poids lourds, tous partis vers des cieux plus propices.